Le Mythe des gélules
Compléments alimentaires vs médicaments : ce que je prends vraiment
Dans l'épisode 2, Laura nous explique qu'est-ce qu'un complément alimentaire et qu'est-ce qui le différencie d'un médicament
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🔊 Ce programme est un programme d’information par une professionnelle formée. Ce sont des conseils génériques et ce n’est pas un diagnostic personnalisé. Dans tous les cas, nous vous recommandons d’être suivie par un.e gynécologue et/ou une sage-femme pour avoir un suivi individualisé.
Ce que vous allez apprendre dans cet épisode
Qu'est ce que je prends vraiment ?
- Ce qui différencie concrètement un complément alimentaire d’un médicament ;
- Pourquoi les compléments sont en vente libre et moins contrôlés avant d’arriver sur le marché ;
- Les grands types de compléments (nutriments, petites molécules, complexes…) ;
- Ce que signifient les doses et mentions écrites sur les flacons
- Pourquoi le dosage et l’absorption ne sont pas si simples (CUD, microbiote, additifs) ;
- Dans quels cas il est utile d’être accompagnée par un·e pro formé·e en micronutrition.
Complément alimentaire ou médicament : quelle différence ?
Laura nous rappelle que le complément alimentaire est une denrée alimentaire destinée à compléter le régime alimentaire normal, alors que le médicament sert à prévenir ou traiter une maladie, ou à établir un diagnostic, avec une action pharmacologique, immunologique ou métabolique.
Pour un même geste du quotidien (avaler une gélule), on n’est donc pas du tout dans le même cadre : le médicament est hyper contrôlé avant et après sa mise sur le marché, alors que le complément alimentaire ne fait l’objet que d’une déclaration auprès des autorités (DGCCRF, ANSES) une fois qu’il est déjà sur le marché.
C’est ce décalage de contrôle qui explique en partie pourquoi les compléments alimentaires sont en vente libre et disponibles presque partout.
Pour elle, le fait qu’ils ne soient pas évalués comme les médicaments est un vrai sujet de vigilance : ce n’est pas parce que c’est “naturel” ou vendu en pharmacie que l’on peut en prendre sans réfléchir ni être accompagnée
💡 Chiffres clés
En Europe, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) fixe une limite d’apport supérieure de 1000 microgrammes par jour pour les folates issus des compléments chez l’adulte.
Quels compléments Laura voit le plus souvent ?
Laura distingue deux grandes formes de compléments :
- Sous forme de nutriments : acides aminés, acides gras, vitamines, minéraux ;
- Sous forme de petites molécules à but physiologique : coenzyme Q10, lycopène, sulforaphane, etc.
Elle rappelle aussi la différence entre :
- Complément unitaire : une seule molécule active ;
- Complément complexe : plusieurs molécules dans le même produit.
En périnatalité, Laura voit beaucoup de complexes prénataux et post-partum, avec des compositions et dosages très différents selon les laboratoires.
👉 Cela complique la lecture des étiquettes et augmente le risque de doublons entre plusieurs compléments pris en même temps.
Dosages, vitamine B9 et absorption
Laura explique que les seules mentions vraiment systématiques sont :
- Les doses recommandées par le laboratoire ;
- La phrase rappelant que le complément ne remplace pas une alimentation variée.
👉 Il n’existe pas de recommandations globales simples pour “tous les compléments”, ce qui oblige chacune à être vigilante, surtout en cas de multiprise.
Laura insiste sur la vitamine B9 : en combinant acide folique et formes métillées, l’EFSA fixe une limite de sécurité à 1000 microgrammes par jour chez l’adulte, mais cette limite n’est pas indiquée clairement sur les flacons.
Elle souligne que le vrai risque arrive quand je prends plusieurs compléments contenant de la B9 sans s'en rendre compte. Boîte par boîte, les dosages restent dans les clous, mais leur addition peut dépasser les limites de sécurité et devenir problématique.
CUD, microbiote et additifs : ce que devient le complément dans le corps
Laura rappelle que ce que j’avale n’est pas égal à ce que j’absorbe : seule une partie du nutriment est réellement absorbée par l’intestin, le reste continue dans le tube digestif.
Certaines formes de fer ou de magnésium sont très mal absorbées (parfois autour de 10%) : les gélules sont donc très dosées, mais la majorité n’est pas utilisée par le corps.
Laura attire aussi l’attention sur les additifs (dioxyde de titane, talc, excipients) et sur certaines formes signalées entre crochets, qui peuvent correspondre à des nanoparticules.
Plus la liste des ingrédients est longue et remplie de noms difficiles à comprendre, plus il est utile de se poser des questions.
Comment s’en sortir concrètement ?
Pour Laura, faire les bons choix seule est compliqué dès qu’on cumule plusieurs compléments ou complexes.
Elle recommande de se faire accompagner par quelqu’un de formé en micronutrition, avec une approche globale et indépendante des laboratoires, surtout en cas de grossesse, de post-partum ou de projet bébé.
Elle propose quelques repères simples pour s'en sortir en autonomie tout de même :
- Se fier à la recommandation de prise du flacon ;
- Éviter de multiplier les compléments sans vérifier les doublons;
- Regarder la liste des ingrédients et privilégier les produits avec moins d’additifs;
- Se méfier des ingrédients entre crochets et des noms très techniques répétés plusieurs fois.
🎯 Actions concrètes
- Je vérifie la recommandation de prise écrite sur le flacon, même s'ils m'ont été recommandé par un.e pro de santé ;
- J’évite de prendre plusieurs compléments en parallèle sans vérifier les doublons de vitamines ou de minéraux ;
- Si je ne maîtrise pas le sujet, je limite les compléments complexes très chargés et je choisis plutôt des compléments unitaires, simples et dont je peux tarcer l'origine ;
- Je regarde la liste des ingrédients et je privilégie les compléments avec le moins d’additifs possible ;
- Je me méfie des ingrédients entre crochets et des noms que je ne comprends pas, surtout s’ils reviennent plusieurs fois ;
- Si je suis enceinte, en post-partum ou en projet de grossesse, je demande l’avis d’un·e professionnel.le formé.e en micronutrition avant de cumuler les compléments
- Je garde en tête qu’un complément ne remplace jamais une alimentation variée ni un suivi médical
🔎 Définitions utiles
Complément alimentaire : une denrée alimentaire qui constitue une source concentrée de nutriments ou d’autres substances et qui est prise en complément de l’alimentation normale.
Source : Ministère de l’Agriculture, ANSES
___
Coefficient d’Utilisation Digestive (CUD) : pourcentage d’un nutriment ingéré qui est réellement absorbé par l’intestin et ne se retrouve pas dans les selles.
Source : Wikipédia
🔊 Ce programme est un programme d’information par une professionnelle formée. Ce sont des conseils génériques et ce n’est pas un diagnostic personnalisé. Dans tous les cas, nous vous recommandons d’être suivie par un.e gynécologue et/ou une sage-femme pour avoir un suivi individualisé.
Ce que vous allez apprendre dans cet épisode
Qu'est ce que je prends vraiment ?
- Ce qui différencie concrètement un complément alimentaire d’un médicament ;
- Pourquoi les compléments sont en vente libre et moins contrôlés avant d’arriver sur le marché ;
- Les grands types de compléments (nutriments, petites molécules, complexes…) ;
- Ce que signifient les doses et mentions écrites sur les flacons
- Pourquoi le dosage et l’absorption ne sont pas si simples (CUD, microbiote, additifs) ;
- Dans quels cas il est utile d’être accompagnée par un·e pro formé·e en micronutrition.
Complément alimentaire ou médicament : quelle différence ?
Laura nous rappelle que le complément alimentaire est une denrée alimentaire destinée à compléter le régime alimentaire normal, alors que le médicament sert à prévenir ou traiter une maladie, ou à établir un diagnostic, avec une action pharmacologique, immunologique ou métabolique.
Pour un même geste du quotidien (avaler une gélule), on n’est donc pas du tout dans le même cadre : le médicament est hyper contrôlé avant et après sa mise sur le marché, alors que le complément alimentaire ne fait l’objet que d’une déclaration auprès des autorités (DGCCRF, ANSES) une fois qu’il est déjà sur le marché.
C’est ce décalage de contrôle qui explique en partie pourquoi les compléments alimentaires sont en vente libre et disponibles presque partout.
Pour elle, le fait qu’ils ne soient pas évalués comme les médicaments est un vrai sujet de vigilance : ce n’est pas parce que c’est “naturel” ou vendu en pharmacie que l’on peut en prendre sans réfléchir ni être accompagnée
💡 Chiffres clés
En Europe, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) fixe une limite d’apport supérieure de 1000 microgrammes par jour pour les folates issus des compléments chez l’adulte.
Quels compléments Laura voit le plus souvent ?
Laura distingue deux grandes formes de compléments :
- Sous forme de nutriments : acides aminés, acides gras, vitamines, minéraux ;
- Sous forme de petites molécules à but physiologique : coenzyme Q10, lycopène, sulforaphane, etc.
Elle rappelle aussi la différence entre :
- Complément unitaire : une seule molécule active ;
- Complément complexe : plusieurs molécules dans le même produit.
En périnatalité, Laura voit beaucoup de complexes prénataux et post-partum, avec des compositions et dosages très différents selon les laboratoires.
👉 Cela complique la lecture des étiquettes et augmente le risque de doublons entre plusieurs compléments pris en même temps.
Dosages, vitamine B9 et absorption
Laura explique que les seules mentions vraiment systématiques sont :
- Les doses recommandées par le laboratoire ;
- La phrase rappelant que le complément ne remplace pas une alimentation variée.
👉 Il n’existe pas de recommandations globales simples pour “tous les compléments”, ce qui oblige chacune à être vigilante, surtout en cas de multiprise.
Laura insiste sur la vitamine B9 : en combinant acide folique et formes métillées, l’EFSA fixe une limite de sécurité à 1000 microgrammes par jour chez l’adulte, mais cette limite n’est pas indiquée clairement sur les flacons.
Elle souligne que le vrai risque arrive quand je prends plusieurs compléments contenant de la B9 sans s'en rendre compte. Boîte par boîte, les dosages restent dans les clous, mais leur addition peut dépasser les limites de sécurité et devenir problématique.
CUD, microbiote et additifs : ce que devient le complément dans le corps
Laura rappelle que ce que j’avale n’est pas égal à ce que j’absorbe : seule une partie du nutriment est réellement absorbée par l’intestin, le reste continue dans le tube digestif.
Certaines formes de fer ou de magnésium sont très mal absorbées (parfois autour de 10%) : les gélules sont donc très dosées, mais la majorité n’est pas utilisée par le corps.
Laura attire aussi l’attention sur les additifs (dioxyde de titane, talc, excipients) et sur certaines formes signalées entre crochets, qui peuvent correspondre à des nanoparticules.
Plus la liste des ingrédients est longue et remplie de noms difficiles à comprendre, plus il est utile de se poser des questions.
Comment s’en sortir concrètement ?
Pour Laura, faire les bons choix seule est compliqué dès qu’on cumule plusieurs compléments ou complexes.
Elle recommande de se faire accompagner par quelqu’un de formé en micronutrition, avec une approche globale et indépendante des laboratoires, surtout en cas de grossesse, de post-partum ou de projet bébé.
Elle propose quelques repères simples pour s'en sortir en autonomie tout de même :
- Se fier à la recommandation de prise du flacon ;
- Éviter de multiplier les compléments sans vérifier les doublons;
- Regarder la liste des ingrédients et privilégier les produits avec moins d’additifs;
- Se méfier des ingrédients entre crochets et des noms très techniques répétés plusieurs fois.
🎯 Actions concrètes
- Je vérifie la recommandation de prise écrite sur le flacon, même s'ils m'ont été recommandé par un.e pro de santé ;
- J’évite de prendre plusieurs compléments en parallèle sans vérifier les doublons de vitamines ou de minéraux ;
- Si je ne maîtrise pas le sujet, je limite les compléments complexes très chargés et je choisis plutôt des compléments unitaires, simples et dont je peux tarcer l'origine ;
- Je regarde la liste des ingrédients et je privilégie les compléments avec le moins d’additifs possible ;
- Je me méfie des ingrédients entre crochets et des noms que je ne comprends pas, surtout s’ils reviennent plusieurs fois ;
- Si je suis enceinte, en post-partum ou en projet de grossesse, je demande l’avis d’un·e professionnel.le formé.e en micronutrition avant de cumuler les compléments
- Je garde en tête qu’un complément ne remplace jamais une alimentation variée ni un suivi médical
🔎 Définitions utiles
Complément alimentaire : une denrée alimentaire qui constitue une source concentrée de nutriments ou d’autres substances et qui est prise en complément de l’alimentation normale.
Source : Ministère de l’Agriculture, ANSES
___
Coefficient d’Utilisation Digestive (CUD) : pourcentage d’un nutriment ingéré qui est réellement absorbé par l’intestin et ne se retrouve pas dans les selles.
Source : Wikipédia
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