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Le seed-cycling est-il vraiment bon et efficace pour votre fertilité ?

Le seed‑cycling, ou « cycle des semences », gagne en popularité dans les approches naturelles du cycle menstruel. Cette méthode simple propose d’ajuster sa consommation de quatre graines (lin, courge, tournesol, sésame) en fonction des deux phases du cycle féminin. L’objectif ? Soutenir naturellement la production d’œstrogène et de progestérone, favoriser la régularité des cycles et améliorer la fertilité. À travers cet article, nous explorons la science, les bénéfices potentiels, les limites et la manière d’intégrer le seed‑cycling.

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  • Melisande

    Melisande

    Fondatrice de Reflet 🫶

    Publié le  
    19.06.2025
    Modifié le  
    19.06.2025

Seed‑cycling : une alliance entre graines et hormones

Le seed-cycling, ou cycle des graines, est une méthode douce qui consiste à consommer certains types de graines spécifiques à différentes phases du cycle menstruel pour accompagner les fluctuations hormonales naturelles. Cette approche repose sur l’idée que les nutriments contenus dans ces graines (notamment les phytoestrogènes, les acides gras essentiels, et certains minéraux) peuvent soutenir les fonctions hormonales féminines sans intervention médicamenteuse directe.

Popularisé par des praticiens de la naturopathie et relayé par des plateformes comme Healthline et Souveraines, le seed-cycling a gagné en visibilité grâce à son caractère simple, naturel et non invasif, souvent intégré dans des routines plus larges de bien-être hormonal et de fertilité. On précise tout de même qu'il faut avoir cette pratique de manière encadrée et qu'elle est un soutien qui est agréable mais qui ne remplacera jamais un accompagnement médical.

Une approche cyclique, ancrée dans la nature

Le protocole repose sur une alternance précise de quatre types de graines, associées aux deux grandes phases du cycle :

  • Phase folliculaire (du 1er jour des règles jusqu’à l’ovulation) : graines de lin et graines de courge ;
  • Phase lutéale (de l’ovulation jusqu’aux prochaines règles) : graines de tournesol et graines de sésame.

Ces graines sont choisies pour leurs propriétés spécifiques. Par exemple, les graines de lin sont riches en lignanes, des phytoestrogènes qui peuvent contribuer à moduler les niveaux d’œstrogènes, tandis que celles de courge apportent du zinc, essentiel pour la production de progestérone. À l’inverse, les graines de tournesol fournissent de la vitamine E et les graines de sésame du sélénium, deux nutriments utiles au soutien de la phase lutéale.

Le seed-cycling n'est pas une recette magique et il est idéal de l'appliquer en compléments d'autres pratiques pour améliorer naturellement la qualité de ses ovocytes. On a justement fait sur Reflet, un programme dédié avec une pharmacienne spécialiste en approche naturelle :

améliorer qualité ovocytes

Mode d’emploi simple

Le schéma le plus courant de seed-cycling :

  • 1 cuillère à soupe de chaque graine par jour ;
  • Les graines sont fraîchement moulues (pour mieux assimiler les nutriments) ;
  • À intégrer dans des aliments faciles du quotidien : smoothie, compote, yaourt, soupe ou porridge.
Il est recommandé de suivre les phases réelles de son cycle (et non un schéma fixe de 28 jours) si l’on connaît sa date d’ovulation. Sinon, un découpage de 14/14 jours reste une bonne base pour commencer .

Pourquoi cette approche naturelle séduit-elle ?

Son coût faible, sa naturalité, son absence d’effets secondaires majeurs et la facilité de mise en œuvre en font une alliée attractive, notamment pour celles et ceux cherchant à soutenir :

  • Des cycles menstruels plus stables ;
  • La fertilité naturelle ;
  • La transition post-pilule ;
  • La qualité ovocytaire, surtout après 35 ans ;
  • Une approche intuitive et respectueuse du corps.

Une pratique issue de la naturopathie, mais encore peu documentée scientifiquement

Si les bienfaits de chaque graine sont bien étudiés de manière individuelle, les études portant spécifiquement sur le seed-cycling comme protocole restent rares. Cela n’empêche pas un grand nombre de femmes de constater une amélioration de leur bien-être hormonal grâce à cette pratique, en particulier lorsqu’elle est combinée avec une alimentation dédiée à la fertilité comme celle proposées par notre diététicienne dans Fertily Diet.

Fertily Diet

Le cycle menstruel en deux phases

Pour bien comprendre le seed-cycling, il est essentiel de se familiariser avec le rythme naturel du cycle menstruel, dont la moyenne dure environ 28 jours, bien que cela varie selon chaque femme. Ce cycle peut être divisé en deux grandes phases, chacune marquée par la prédominance d’une hormone clé : l’œstrogène dans la première partie, et la progestérone dans la seconde.

Le principe du seed‑cycling

Le seed-cycling s’appuie sur un protocole très simple : introduire certaines graines dans son alimentation quotidienne, selon la phase du cycle menstruel. Chacune d’elles est choisie pour ses propriétés nutritionnelles spécifiques, en lien avec les fluctuations hormonales naturelles du corps féminin.

Les graines ne sont pas là pour forcer ou contrôler les hormones. Elles accompagnent en douceur, en apportant des cofacteurs naturels (minéraux, acides gras, lignanes…) nécessaires à une production hormonale fluide et équilibrée. L'idéal reste de le faire avec les recommandations des pharmaciens dont on vous parle dans notre programme sur l'amélioration naturelle de la qualité ovocitaire.

Phase folliculaire (J1 à l’ovulation)

La phase folliculaire commence le premier jour des règles et dure jusqu’à l’ovulation, qui survient généralement autour du 14e jour dans un cycle de 28 jours. Vous trouverez les détails des phases dans notre article qui explique les cycles pour tomber enceinte.

Durant cette période :

  • Le cerveau stimule les ovaires via une hormone appelée FSH (hormone folliculo-stimulante) ;
  • Cette hormone déclenche la croissance de plusieurs follicules ovariens ;
  • Un seul de ces follicules deviendra dominant : il contiendra l’ovule prêt à être libéré ;
  • En parallèle, les ovaires sécrètent de l’œstrogène, qui épaissit la muqueuse utérine (l'endomètre) et favorise l’énergie, la sociabilité, la libido.
Cette montée d’œstrogènes est progressive, atteignant un pic juste avant l’ovulation. Cette période est idéale pour consommer les graines de lin et de courge, car elles soutiennent cette montée hormonale.

Phase lutéale (après ovulation jusqu’aux règles)

Après l’ovulation, c’est le corps jaune – ce qu’il reste du follicule qui a libéré l’ovule – qui entre en action. Il sécrète une hormone essentielle pour la seconde moitié du cycle : la progestérone.

La progestérone a vocation à stabilisee la muqueuse utérine pour une éventuelle nidation de l’ovule fécondé, apaiser et favoriser le sommeil et la concentration tout en accentuant certaines sensibilités émotionnelles.

C’est durant cette phase que l’on introduit les graines de tournesol et de sésame, dont les nutriments soutiennent naturellement la production et la stabilité de la progestérone.

Les bienfaits des graines de tournesol

  • Source de vitamine E, un puissant antioxydant qui soutient la fonction ovarienne et la production de progestérone.
  • La vitamine E est aussi bénéfique pour la circulation sanguine, ce qui peut améliorer les apports vers l’endomètre.
  • Elle participe à un climat hormonal plus serein et diminue les effets de SPM .

Les bienfaits des graines de sésame

  • Riche en sélénium, minéral clé pour la détoxification hormonale et le soutien de la thyroïde, elle-même étroitement liée au cycle.
  • Contient aussi des lignanes, qui peuvent équilibrer l’œstrogène si celui-ci remonte trop durant la seconde phase du cycle (cas fréquent en cas de SPM).
  • Aide à maintenir une stabilité hormonale en fin de cycle et préparer un nouveau départ sain .

Qu'est-ce qui séduit dans le seed-cycling ?

À l’heure où de plus en plus de femmes cherchent des approches douces, naturelles et non médicalisées pour accompagner leur santé hormonale, le seed-cycling apparaît comme une solution accessible, intuitive et réconfortante. Ses promesses ? Une meilleure connaissance de son cycle, une alimentation fonctionnelle et un geste simple à mettre en place au quotidien.

Régulation du cycle & SPM

Nombreuses sont celles qui rapportent des cycles plus réguliers, moins de syndrome prémenstruel (SPM), et une diminution des douleurs menstruelles après quelques mois de seed-cycling. Cela s’expliquerait en partie par :

  • l’action régulatrice des phytoestrogènes contenus dans les graines de lin et de sésame ;
  • la richesse en micronutriments comme le zinc, le sélénium et la vitamine E ;
  • et la présence de fibres, qui facilitent l’élimination des œstrogènes en excès via le système digestif.

Ces effets ne sont pas universels, mais beaucoup de femmes décrivent une plus grande stabilité émotionnelle, une peau plus nette, et une réduction des ballonnements en fin de cycle .

Le seed-cycling s’intègre naturellement dans une démarche globale de soutien à la fertilité. En favorisant une ovulation plus régulière et en contribuant à un meilleur équilibre hormonal, il constitue un complément simple et efficace au programme Fertily Diet de Reflet.

Ce programme réalisé par une diéticienne spécialisée en fertilité repose sur une alimentation ciblée, des nutriments spécifiques (vitamine B9, oméga-3, cofacteurs enzymatiques) et un soutien au microbiote féminin. Le seed-cycling ajoute une dimension rituelle et sensorielle à ce parcours, tout en participant à l’optimisation de la phase folliculaire, essentielle à une bonne ovulation.

Améliorer sa qualité ovocytaire

Améliorer la qualité ovocytaire, notamment à partir de 35 ans, repose sur une combinaison de facteurs : antioxydants, gestion du stress oxydatif, équilibre hormonal. Le programme Bons Ovocytes réalisé avec une pharmacienne été conçu pour répondre à ces enjeux de manière précise et adaptée.

Le seed-cycling, en apportant des lignanes antioxydantes, du zinc, du sélénium et des acides gras essentiels, soutient le terrain ovocytaire de manière complémentaire. Il renforce ainsi les effets du programme, en douceur, et dans une logique alimentaire alignée avec les rythmes naturels du corps féminin.

Le seed-cycling et la science

Le seed-cycling est souvent présenté comme une pratique inspirée de la naturopathie et de l’alimentation fonctionnelle. Si la démarche séduit par sa cohérence physiologique, la science moderne commence tout juste à explorer ses fondements. À ce jour, aucune méta-analyse ne permet d’en affirmer les effets systématiques. Cependant, les études sur les composants individuels des graines sont nombreuses, et plusieurs travaux récents sur le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) donnent des résultats prometteurs.

Études sur les composés clés des graines

Toutefois, les bienfaits des graines utilisées dans le seed-cycling sont bien établis individuellement, notamment :

  • Graines de lin : riches en lignanes, phytoestrogènes naturels ayant un effet modulateur sur les œstrogènes. Des études suggèrent qu’ils pourraient atténuer les symptômes de cycles irréguliers ou douloureux.
  • Graines de courge : sources de zinc, essentiel à la fonction ovarienne et à la conversion du cholestérol en hormones sexuelles.
  • Graines de tournesol : contiennent de la vitamine E, antioxydant puissant, utile pour soutenir la phase lutéale.
  • Graines de sésame : apportent du sélénium, soutien à la thyroïde et à la détox hormonale.

Ces nutriments ont tous été associés à une meilleure stabilité hormonale, une réduction du stress oxydatif, et parfois une amélioration de la qualité ovocytaire dans le cadre d'études nutritionnelles .

Focus sur le SOPK : études émergentes mais prometteuses

Le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) est une des indications les plus étudiées dans les essais récents sur le seed-cycling. Plusieurs publications notables méritent d’être soulignées :

  • Une étude in vitro montre que certains composés des graines (notamment les lignanes) pourraient moduler la sécrétion de LH (hormone lutéinisante), souvent en excès chez les femmes SOPK ;
  • En 2025, un cas clinique documenté dans le Journal of Pharmacy and Bioallied Sciences a montré une régularisation du cycle menstruel, une baisse du poids et de l’IMC chez une patiente SOPK suivant un protocole de seed-cycling pendant 6 mois ;
  • Une étude menée en 2024 par Harpreet Kour sur 90 femmes a rapporté :
    • une baisse significative de l’IMC, de la résistance à l’insuline,
    • une amélioration du profil hormonal (FSH, LH)
    • et une meilleure tolérance métabolique.

Des résultats à prendre avec recul

Ces études sont encourageantes, mais présentent aussi des limites méthodologiques : petite taille d’échantillon, absence de double aveugle, durée courte… La recherche sur le seed-cycling en tant que protocole global reste jeune, même si les bases nutritionnelles de la pratique sont solides.

Il est donc plus juste de considérer le seed-cycling comme un levier nutritionnel complémentaire, à intégrer dans une approche globale (alimentation, hygiène de vie, micronutrition), comme celle proposée par les programmes Fertily Diet ou Bons Ovocytes.

Compléments et synergies naturelles

Le seed-cycling est plus qu’une simple prise de graines. Il peut devenir un rituel intégré dans une vision holistique de la santé hormonale, où chaque levier (nutrition, plantes, mode de vie) agit en synergie. C’est dans cette logique d’accompagnement global que s’inscrivent les programmes de Reflet.

Plantes médicinales alliées

Certaines plantes ont une affinité particulière avec le cycle menstruel. En complément du seed-cycling, elles peuvent :

  • Réguler les œstrogènes ou soutenir la progestérone ;
  • Apaiser les douleurs ou l’irritabilité ;
  • Renforcer l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien.

Parmi les plus utilisées :

  • Achillée millefeuille : antispasmodique, aide à calmer les douleurs des règles ;
  • Gattilier (Vitex agnus-castus) : régulateur naturel de la progestérone, utile pour les cycles longs ou irréguliers ;
  • Alchémille : plante du féminin par excellence, soutient la muqueuse utérine et calme le système nerveux.

À prendre sous forme de tisanes, extraits fluides ou gélules, en fonction du besoin.

Nutrition ciblée

Les graines du seed-cycling posent une base. Mais une alimentation complète et fonctionnelle amplifie leur efficacité, en apportant les nutriments qui nourrissent directement la production hormonale :

  • Vitamine B6 : cofacteur dans la synthèse de la dopamine et de la progestérone ;
  • Oméga-3 (ALA, EPA, DHA) : réduisent l’inflammation, favorisent la régularité hormonale ;
  • Antioxydants (vitamines C, E, zinc, sélénium) : protègent les ovocytes et les tissus hormonaux du stress oxydatif ;
  • Protéines végétales et animales : soutiennent le foie, la thyroïde et la production hormonale.

Certains de ces éléments peuvent être supplémentés au travers de compléments alimentaires dédiés à la fertilité, mais cela mérite toujours un approche méthodique et réfléchie; surtout, il faut faire attention aux compléments que vous prenez, tous ne se valent pas.

Hygiène de vie saine pour améliorer ses chances

Enfin, aucun protocole naturel ne peut se passer d’une qualité de vie émotionnelle et corporelle équilibrée : bien dormi, faire du sport et faire des activités pour se détendre reste clé dans une hygiène de vie globale !

Le seed-cycling devient un geste parmi d’autres, mais qui s’inscrit dans une intention plus large : reprendre contact avec son cycle, avec douceur, curiosité et régularité.

Le seed‑cycling est une méthode douce, accessible et nutritionnellement intéressante. Elle permet de se reconnecter à son cycle, d’accompagner le corps sans contrainte, et de créer un rituel quotidien simple. Intégré dans une approche globale, comme celle des programmes Fertily Diet ou Bons Ovocytes, il peut devenir un levier précieux pour soutenir la fertilité, l'équilibre hormonal et la santé féminine dans son ensemble.

En bref

C'est quoi le seed-cycling et peut-il aider la fertilité?

Le seed cycling est une pratique naturelle qui consiste à consommer certaines graines au bon moment du cycle menstruel, pour soutenir les hormones clés de la fertilité. Pendant la phase folliculaire (du premier jour des règles jusqu’à l’ovulation), on privilégie les graines de lin et de courge, réputées pour soutenir les œstrogènes. Pendant la phase lutéale (après l’ovulation jusqu’aux règles), on passe aux graines de sésame et de tournesol, pour accompagner la production de progestérone. Ces graines sont riches en fibres, oméga‑3, zinc, magnésium, vitamines B et E. Elles peuvent contribuer à améliorer l’équilibre hormonal, à soutenir l’ovulation, à réguler le cycle et à optimiser la qualité des ovocytes. Même si les études sur le protocole lui-même sont encore limitées, cette approche reste simple, peu coûteuse, sans danger, et facilement intégrable au quotidien. Reflet aborde cette pratique en détail dans les programmes Fertility Diet et Bons Ovocytes, avec des conseils clairs de professionnels de santé et un accompagnement nutritionnel conçu avec des diététiciennes et des pharmaciennes spécialistes en fertilité.

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